Résumé: |
Les candidatures olympiques utilisent fréquemment l’héritage comme argument d’investissement mais son contenu reste généralement flou car, tandis que son côté matériel est aisément quantifiable, ses aspects immatériels le sont beaucoup moins. La mémoire collective fait partie de ces éléments intangibles et, malgré l’existence d’un débat sur les termes qui la définissent, la place qu’elle occupe dans l’héritage fait l’unanimité chez les chercheurs. En constante évolution car influencée par les images, symboles et discours, elle est un bon indicateur de l’héritage olympique sur le long terme. Lors de Jeux Olympiques de Rio2016, une spectacularisation culturelle et urbaine a été mise en place afin de servir un projet identitaire et territorial. Cela a permis à Rio de Janeiro d’attirer investisseurs et touristes grâce à une image de métropole moderne et internationale. Une analyse de la mémoire collective de ces Jeux est proposée dans ce travail afin de compléter une littérature qui laisse de côté les legs immatériels des méga-événements sportifs. A travers une géographie des émotions, enrichie par une enquête de terrain sur le site du Parc Olympique de Barra da Tijuca, ainsi qu’une analyse médiatique, cette recherche a permis de montrer que tandis que les espoirs d’un développement territorial vers l’Ouest semblent réalisés, l’héritage immatériel laissé par ces Jeux est bien plus mitigé. |