| Résumé: |
Le troisième groupe de travail du GIEC valorise dans son dernier rapport une profonde transformation des modes de vie, en se concentrant sur la dimension psychologique de la transition écologique. Ce reconditionnement passe majoritairement par l’émergence d’une sobriété matérielle ciblant nos habitudes consuméristes individuelles. Cependant, nous montrerons que malgré sa nécessité, des facteurs psychosociaux et existentiels freinent l’adhésion de nos sociétés consuméristes à une sobriété matérielle volontaire. De ce constat découle notre question de recherche : « Par quels moyens, dans une société dans laquelle la consommation remplit une fonction psychosociale et existentielle, pouvons-nous faciliter l’émergence d’une sobriété matérielle ? » Pour y répondre, nous nous sommes penchés sur l’analyse existentielle et la logothérapie du psychiatre Viktor Frankl. Nos deux hypothèses se concentrent autours des solutions apportées par cette approche théorique et pratique, dans la transformation du rapport consumériste entretenu avec l’angoisse de finitude et avec la quête de plaisir hédoniste. Nos résultats exposent qu’en sa qualité de thérapie existentielle, la conception de Frankl participe à redéfinir l’humain selon ses aspirations fondamentalement spirituelles. Qu’à travers les orientations de sens d’Eros, de Pathos et d’Ethos ainsi que la pratique des logo-tests et du logo-ancrage, elle fournit des ressources existentielles de sens immatérielles qui permettent d’affronter l’angoisse de finitude, tout en exprimant une forme de sobriété. Nous verrons également que par sa vision eudémonique, cette approche se dresse contre l’hédonisme caractérisant nos habitudes consuméristes et qu’ainsi, par ses méthodes spécifiques, l’analyse existentielle de Frankl et la logothérapie participent à la conscientisation et à la responsabilisation individuelle nécessaire à une transition vers des modes de vie sobres. |
Mémoire [4 Mo]