Résumé: |
Au fil des siècles, la ville est devenue le théâtre de mutations qui se sont multipliées tantôt de manière spontanée, parfois anarchique, tantôt par la volonté des Hommes de tendre vers des envies d’amélioration et des choix de développements structurés. Le foisonnement d’idées qu’a fait naître la soif de modernité a finalement produit les espaces ségrégués, la gentrification, la périurbanisation et la désagrégation des liens sociaux.
Le principe de mixité sociale est né du besoin des Hommes de faire naître un équilibre nouveau au sein des collectivités.
Issu du constat que les individus se distinguent de plus en plus les uns des autres – phénomène qui entraîne une fragmentation socio-spatiale des villes – la mixité sociale tend à réunir spatialement des hommes et des femmes de statuts sociaux différents. Une conception idéale – peut-être utopique – dont les avantages n’ont pas encore été fondamentalement admis ni prouvés. Malgré tout, cette réflexion participe de la naissance et de l’évolution des écoquartiers, nouvelles conceptions urbanistiques qui intègrent le principe.
Cette étude analyse et, dans une moindre mesure, démontre l’influence de la situation de mixité sociale sur les liens sociaux qui unissent les habitants du quartier « Ecoparc » construit en ville de Neuchâtel. Liée à l’effort d’expérimentation de cet espace, elle met en évidence les difficultés de développement de la mixité sociale rencontrées par les concepteurs.
L’observation de l’organisation spatiale et de l’aménagement porte aussi un regard critique sur les relations qu’entretiennent les habitants du quartier. Et l’importance de la vie associative dans la démarche de durabilité apporte un éclairage indispensable à une lecture plus fine du phénomène de mixité sociale. |