Résumé: |
Ce travail de mémoire a pour objet la ville et pour réflexion l’entrée en ville. Le contexte lausannois donne corps à la partie théorique qui analyse l’invariant structural urbain que représente la limite. La ville et sa limite, qui correspond à l’entrée dans la ville, sont deux termes qui sont interdépendants: définir c’est limiter. De ce point de vue, il s’agit de comprendre la limite de la ville selon deux regards posés: au niveau matériel et au niveau symbolique, ou, de manière analogue, au niveau du construit et au niveau du vécu. La ville change et se transforme constamment, de même que sa limite – interdépendance oblige. Alors que la ville peut être lue comme un palimpseste, la limite s’éloigne – se perd ?- et sa perception devient toujours plus insaisissable. L’entrée en ville, qui correspond au contact originel avec l’entité urbaine, et autrefois marquée par le passage de la porte, s’est muée en une zone tampon. Au travers de l’analyse de treize entrées de ville lausannoises, ce travail révèle le nouveau paysage des entrées de ville. L’analyse de chaque entrée de ville se compose d’une photo satellite avec les attributs significatifs de la zone concernée, d’une analyse de chaque zone d’entrée de ville et finalement de la perception d’entrée en ville décomposée en séquences. Il ressort de cette étude que les entrées de ville sont caractérisées par des aménagements spécifiques: stations essence, parkings-relais et giratoires. Utilisant les grilles de lecture de Marc Augé (non-lieu) et de Thomas Sieverts (Zwischenstatd ou entre-ville), nous qualifions et spécifions le paysage perçu dans cette zone tampon que constitue l’entrée en ville. Une enquête sous forme d’interview complète cette étude et permet de révéler la manière dont le citadin lausannois se représente l’entrée en ville. Finalement, c’est par un retour sur la problématique de la limite, couplé au phénomène des gated communities qui empruntent un vocabulaire de la ville du Moyen-Age, que se clôt cet essai d’urbanologie. |