Dans son « Rapport conjoint sur l’inclusion sociale » (2001), le Conseil de l’Union européenne souligne que la perte de logement est sans doute la forme la plus extrême d’exclusion sociale. Elle est souvent l’aboutissement d’un processus d’exclusion beaucoup plus large. L’individu subit un enchaînement de ruptures dans différents domaines de leur existence qui aboutissent finalement à la perte du logement. Cette dernière constitue alors un facteur aggravant de l’exclusion de l’individu. Dans ce contexte la prise en charge de ces populations doit également s’inscrire dans une approche multidimensionnelle qui s’articule à la fois sur les compartiments social, économique, sanitaire, voire identitaire. Il est alors nécessaire de se demander si le dispositif mis en place en 1970 est encore en mesure de répondre aux besoins actuels. Dans cette perspective, l’Observatoire de la Ville et du Développement Durable de l’Université de Lausanne a été mandaté pour effectuer une recherche exploratoire sur la population du Centre social Cantonal. L’Observatoire de la Ville et du Développement Durable de l’Université de Lausanne a pour tâche de mesurer l’adéquation entre le dispositif en place et la structure changeante des populations. En outre, il tentera de mettre en évidence les expériences et les bonnes pratiques des autres cantons. Plus précisément, la recherche aura pour objectif d’établir le profil des personnes désignées comme « sans domicile fixe », de saisir le fonctionnement du dispositif de prise en charge et finalement de mener une analyse documentaire sur les dispositifs mis en place dans les cantons de Neuchâtel et de Genève.

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