A Genève, dans le secteur des Tulipiers, depuis une vingtaine d'années, de grands immeubles de logements se sont substitués aux villas avec jardin ; seul un très petit nombre de maisons individuelles a subsisté. Dans la partie basse du secteur des tulipiers, en bordure du chemin Franck-Thomas et de part et d'autre de l'avenue Rosemont s'étend une petite zone artisanale, dite zone industrielle de Rosemont, laquelle s'est développé à partir des années 30. Constituée avant tout d'ateliers, d'entrepôts et de garages, elle comporte néanmoins quelques habitations. Le développement du périmètre de la Gare des Eaux-Vives dans le cadre du projet CEVA et de la valorisation des terrains des CFF est susceptible de conduire à la création d'un nombre important de places de travail, ce qui a incité la Ville de Genève à considérer qu'un équilibre avec le logement pourrait se justifier à l'échelle d'un périmètre élargi autour de la gare, dont fait partie la zone de Rosemont. Dès lors la question de la conservation ou de la transformation de la zone industrielle se pose, d'autant que la Ville pourrait faire usage de son droit d'initiative et proposer le classement du secteur en zone de développement 3. Le plateau résidentiel de Frontenex est classé en zone de développement 3, à tel point que le secteur de Rosemont apparaît presque comme une «enclave» industrielle. La réflexion proposée est orientée et soutenue par des principes directeurs, mais aussi par une conception de l'intervention ouverte sur le champ des possibles. L'équipe pluridisciplinaire s'est engagée à mettre la réflexion prospective au service d'une programmation du développement durable du périmètre en question.