Résumé: |
Pour instaurer un nouveau modèle urbain, une ville dense et de qualité, l’urbanisme durable propose différentes stratégies dont la requalification des espaces publics. Cette intervention urbanistique vise à offrir aux habitants des espaces urbains qui accueillent une diversité de fonctions, de formes et d’usages. Ces trois dimensions sont constitutives de l’espace public et s’influencent réciproquement. Ainsi, pour assurer l’appropriation de l’espace par les usagers, le processus de réaménagement se doit d’articuler et de mettre en cohérence la fonction (intention pour les futurs usages), la forme (dimensions matérielles et spatiales) et les usages de l’espace.
Le présent travail s’intéresse aux dimensions de l’espace public et à leurs interrelations ; il cherche plus précisément à tester la correspondance entre la fonction et l’usage d’un espace public après son réaménagement et à esquisser des réponses aux éventuelles concordances ou discordances. Ainsi, cette recherche propose de considérer la démarche de réaménagement et d’appropriation comme un processus d’ « écriture » et de « lecture » de l’espace public, dans lequel interviennent respectivement le concepteur et les usagers.
L’enquête de terrain réalisée dans la rue des Remparts et la rue du Grand-Pont de la ville de Sion permet de tester l’adéquation entre fonction et usage à travers trois niveaux d’analyse (usages prévus et usages réalisés, forme écrite et forme lue, qualités écrites et qualités lues) et de conclure à une éventuelle implication des dispositifs de lecture et d’écriture dans cette concordance.
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