| Résumé: |
Le changement des comportements sociétaux touche l’ensemble de l’épistème constitué sur la ville dont la mobilité qui en constitue une composante importante et revêt de nombreux enjeux et défis pour l’aménagement du territoire. L’augmentation croissante des véhicules motorisés individuels depuis la fin des années 1940 – fruit d’un mode d’aménagement fonctionnaliste encourageant l’utilisation de la voiture individuelle – permet un déplacement rapide et aisé pour les individus mais cause des problèmes non négligeables dans les villes ; on pense notamment aux effets de transformation morphologique de la ville (étalement urbain, fragmentation), mais également aux problèmes de pollution atmosphérique et sonore.
Au-delà de cette réduction des problématiques circulatoires à la simple mise en abîme des conséquences des comportements humains, c’est avant tout la nature de la relation entre l’homme et son territoire – au travers du concept de la territorialité définissant l’essence même de l’objet « rue » comme central dans cette recherche – que l’auteur a choisi de développer. La rue devient de ce fait objectivement le véhicule épistémique d’une partie des pratiques quotidiennes de l’espace en même temps que le support de ces actions. Son essence prend donc une multitude de composantes suivant le domaine choisi (politique, économique, sociale, aménagement, usage, discipline d’étude…) et la pluralité des lieux d’interaction entre usages et fonctions, entre individus et aménagement.
Le présent travail prendra donc acte d’une présentation de l’approche behavioriste ainsi que ses implications épistémologiques et ses axiomes dans la définition de la qualité de l’aménagement urbain avant de s’attarder sur l’évolution de l’activité commerciale entre l’objet d’étude à proprement parler – à savoir le centre-ville historique de Bulle – et la périphérie dans la recherche d’une définition des variables faisant du centre et de l’objet « Grand-Rue » une représentation mentale unique auprès de la population. Enfin, l’étude du lien entre environnement construit et représentation mentale de l’espace subjectif se fera au travers d’une recherche empirique par questionnaire et la complémentarité des méthodes des écologies factorielles ainsi qu’une méthodologie propre à l’approche behavioriste.
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Mémoire [3.9 Mo]